- bogué
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• 1555; mot de l'Ouest, bret. bolc'h♦ Enveloppe piquante de la châtaigne (bractées soudées de l'akène). bogue 2. bogue [ bɔg ] n. f., cour. n. m.• 1980; de l'angl. bug « bestiole nuisible », fig. « défaut »♦ Inform. Défaut d'un logiciel entraînant des anomalies de fonctionnement. Supprimer des bogues. ⇒ déboguer. — Le bogue (le bug) de l'an 2000 : les problèmes infromatiques liés au passage des années 98, 99, à 00 (dans 2000). — Recomm. offic. pour bug.Synonymes :- bugn. f. Enveloppe épineuse du fruit du rocouyer, de la châtaigne.————————n. f. ou bug n. m. INFORM Erreur de programmation se manifestant par des anomalies de fonctionnement.I.⇒BOGUE1, subst. fém.BOT. Enveloppe piquante de la châtaigne, de la faîne, de la noisette et de certaines graines de légumineuses :• 1. Malcourtois se rasséréna. Il souriait aux louanges du camarade, (...), poussant du pied les bogues de châtaignes vides qui bâillaient parmi les feuilles mortes : ...GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 207.— Loc. adv. En bogue.♦ [En parlant d'un animal] Le hérisson, qui resta prudemment roulé en bogue (H. BAZIN, Vipère au poing, 1948, p. 122).♦ [En parlant d'une pers.] Personne manquant de douceur, agressive, toujours sur la défensive :• 2. Nullement combative avec ça [Suzanne], mais seulement châtaigne agaçante, toute en bogue : ...H. BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, p. 37.— P. métaph. [En parlant d'une pers.] Être châtaigne sous bogue.♦ [En parlant d'une sensation, d'une manifestation] :• 3. J'avais faim, mais une faim en bogue de châtaigne : piquante et de feu; ...GIONO, Triomphe de la vie, 1941, p. 199.— [P. anal. de forme.] TECHNOL. Pelle servant à enlever la boue (Lar. 19e, Lar. encyclop.).Prononc. :[
].
Étymol. ET HIST. — 1537 boggue « enveloppe de châtaigne » (LESPLEIGNEY, Promptuaire, éd. Dorveaux, 98 dans BARB. Misc. 17, 7, p. 287); 1555 bogue (BELON, Nat. des oys., I, 4 dans GDF.); 1753 technol. (PIGANIOL DE LA FORCE dans BARB., loc. cit.).Mot originaire de l'Ouest, surtout attesté en Bretagne, Normandie, Anjou et Maine (FEW t. 20, p. 4a), prob. issu du breton bolc'h « cosse de lin », à rapprocher du vieil irl. bolg « sac », cymrique boly « panse », remontant au gaul. bulga, v. bouge « sac, valise » (v. HENRY, Lex. étymol. du bret. mod., Rennes, 1900, et DOTTIN, p. 238). L'hyp. d'une orig. germ. (BARB., loc. cit.) n'est pas en accord avec l'aire géogr. du mot.STAT. — Fréq. abs. littér. :8.DÉR. Boguer, verbe trans., rare, emploi abs. [En parlant de châtaigniers] Former des bogues de ses fruits. Autour, des arbres agréables : un grand cormier plein de cormes, deux châtaigniers qui boguaient, un très haut noyer (J. DE LA VARENDE, Le Troisième jour, 1947, p. 329). Fruits bogués. Enveloppés de bogues (cf. J. DE LA VARENDE, La Normandie en fleurs, 1950, p. 221). — La forme trans. est attestée dans Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et QUILLET 1965 : boguer des fruits (raisin, nèfle, coings). Les faire mûrir sur la paille. — 1re attest. 1866 (Lar. 19e); dér. de bogue1, dés. -er.BBG. — MONNOT (R.). Le Châtaignier et le marronnier. Vie Lang. 1963, p. 455. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 84. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 104, 294.II.⇒BOGUE2, subst. fém.MÉTALL. Anneau de fer fixé au manche des gros marteaux de forge. Synon. bague, hurasse (Lar. 19e, Lar. 20e; repris dans Lar. Lang. fr.).Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1863 métall. (LITTRÉ). Empr. à l'ital. du nord (Venise, Vérone) boga « chaîne, anneau de fer (que portent les détenus) » attesté dep. la 1re moitié du XIVe s. (ds BATT.) auquel correspond l'ital. bova (XIVe s., ibid.); l'ital. du nord est empr. au longobard bauga, attesté par le lat. médiév. bauca « bracelet » (IXe s., Rome) et boga « chaîne, fers » (1225, Parme, d'apr. DEI). L'a.fr. bou « sorte de bracelet (porté par les guerriers) » (ca 1170, Rois dans T.-L.).
BBG. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 415.III.⇒BOGUE3, subst. masc.ICHTYOL. Poisson long et rayé de couleur éclatante, de la famille des sparidés, commun en Méditerranée et dans le golfe de Gascogne, à chair recherchée, et représenté surtout par deux espèces le bogue commun, et le bogue saupe (cf. H. COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 202).Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1554 (RONDELET, De Piscibus marinis, 137 dans BARB. Misc. 17, 7). Empr. à l'a. prov. boga, XIIIe s. (Vie de S. Honorat dans RAYN., p. 269 s.v.) prov. mod. bogo, du lat. boca, PLINE, Nat., 32, 145 dans TLL s.v., 2057, 34. Terme répandu dans les pays méditerranéens de lang. rom. (REW3, n° 1182). Fréq. abs. littér. :1.
1. bogue [bɔg] n. f.ÉTYM. 1555; boggue, 1537; mot de l'Ouest, p.-ê. du breton bolc'h « cosse de lin », mot panceltique, probablt d'orig. gauloise bulga (d'où bouge « sac »).❖1 Bot. Enveloppe de la châtaigne.1 Aux châtaignes elle donne les bogues piquantes et âpres (…)2 Entre les feuilles craquantes luisaient les dos en acajou des marrons d'Inde, enveloppés parfois dans leurs bogues aux teintes incertaines, du beige rouillé au vert amande.Boris Vian, l'Herbe rouge, 15, p. 70.2 ☑ Loc. fam. (vx ou régional). Une châtaigne sous bogue : une personne hargneuse, piquante, sous des apparences moins déplaisantes. Adj. :3 Le fichu caractère de ma femme avait des causes physiologiques. Son opération l'a transformée.Évidemment, elle sera toujours un peu châtaigne sous bogue, mais elle devient vivable.Hervé Bazin, Vipère au poing, p. 128.❖DÉR. 2. Boguer.HOM. 1. et 2. bog, 2., 3. et 4. bogue.————————2. bogue [bɔg] n.ÉTYM. 1554; anc. provençal boga, lat. boca.❖♦ Poisson téléostéen au corps allongé, présentant des rayures de couleur vive, vivant en Méditerranée et dans l'Atlantique, à chair estimée (Sparidés). || Bogue commun (n. sc. : boops boops). || Bogue saupe (n. sc. : boops salpa). ⇒ Saupe.REM. Le genre du mot est incertain; le T. L. F. le fait du masc. (d'après H. Coupin, Animaux de nos pays), d'autres dict. du féminin.❖DÉR. Boguière.HOM. 1. et 2. bog, 1., 3. et 4. bogue.————————3. bogue [bɔg] n. f.❖♦ Techn. Gros anneau de fer, fixé au manche des marteaux de forge.❖HOM. 1. Bog, 2. bog, 1. bogue, 2. bogue, 4. bogue.————————4. bogue [bɔg] n. m.ÉTYM. 1980; francisation de l'angl. bug « cafard, punaise » et, en inform., « défaut », parce que la chaleur des premiers ordinateurs attirait les insectes rampants.❖♦ Défaut de conception ou de réalisation d'un logiciel entraînant des anomalies de fonctionnement. || Le système présente de nombreux bogues. — Le bogue de l'an 2000 : les problèmes informatiques liés au passage des années quatre-vingt-dix (98, 99) à l'an 2000 (00, dans 2000). || La crainte du bogue s'est soldée par une grande activité de contrôle et de maintenance informatique.REM. Bogue est la forme officiellement recommandée à la place de l'anglicisme bug, bien attesté.❖HOM. 1. et 2. bog, 1., 2. et 3. bogue.COMP. Déboguer.
Encyclopédie Universelle. 2012.